ERIC QUINCY TATE: Red Hot (2012)

Titles:
1 Things
2 Chattahoochee Coochee Man
3 Pabst
4 Father Mike
5 Texas

Damned, David Cantonwine, l’archiviste bassiste de l’Eric Quincy Tate, est un homme de goût à rendre jaloux le mouvement féministe ukrainien Femen, avec une pochette pareille ! Par contre, ces séants renferment à l’intérieur cinq bijoux en prise live au son plus qu’acceptable, mieux que sur les récents double CDs autoproduits Real to Reel et Live from Georgia. Quand je pense à la galère dans les 70’s pour se procurer leurs vinyles, un coup parce que inconnus au bataillon par les disquaires ou alors vendus à des prix de sénateur… J’ai eu vent à l’époque de ce groupe en lisant un article sur Tony Joe White où il vantait brièvement le talent de ce groupe. Maintenant, miracle, on en est presque dans l’abondance, mais que du bonheur! Ce cinq titres me procure la même joie que la sortie en 2010 du Live at Richard’s à Atlanta (1974) de leur compatriote géorgien Mose Jones. Maintenant pelotons un peu le contenu. Comme les Mose Jones, le contenu de cet opus se situe à la même époque. L’ouverture démarre par « Things », issu du Drinking Mans Friend de 1972 sorti chez Capricorn, et là quel pied ! Ils la jouent jam, plus de dix huit minutes, cela frise la perfection, cela s’illustre comme les phases d’orgues et de basse de Doug Ingle et Lee Dorman de l’Iron Butterfly sur In a Gadda Da Vida. Ensuite un des morceaux les plus sudistes de l’Eric Quincy Tate, « Chattahoochee », pour arriver à deux titres inconnus : « Pabst », pièce bluesy, et « Father Mike », puis l’apothéose pour finir par un interminable blues pulpeux, « Texas », jamais pompeux à la sauce du City Jam’ de Mose Allison joué par Mose Jones. Bon, maintenant ,seul hic les gars, si vous achetez ce disque : quand vous allez le recevoir, j’espère que ce n’est pas votre femme qui le réceptionnera, car là divorce assuré, merci David !
Jacques Dersigny